​Ma vie en état d’urgence au Pérou. 

Samedi 12:28

Nous sommes partis à 11h30, nous avons passé la frontière vers 22h. Nous sommes arrivés à Guayaquil à 2h30..

La route suite aux inondations, par endroit, la chaussée  a été emporter… 

  

Je suis allée directement à l’aéroport avec l’espoir de pouvoir enchaîner avec les Galápagos msis on me demande un supplément de 250 USD pour un départ immédiat, avec le même retour. Soit 250$ de plus pour 2 jours de moins. 

J’ai un an pour utiliser mon billet, j’ai décidé de revenir dans l’hiver. Na. 

Vendredi 11h20

Dans le bus, moteur en route, l’excitation est à son comble ! 

« si on peut, on y va Gary », Gary est notre maitre de bord. 

Vendredi 10h

Une partie du groupe vient de partir avec un avion de l’armée. Je n’ai pas pu les suivre, mon sac étant trop gros. Sont partis : Waleska la nonne, César et l’américain. 

On nous annonce un départ possible à 11h…

Jeudi entre 13h20 et 19h39

Ce matin, notre nonne m’a proposé de prendre une douche dans les locaux d’une communauté de sÅ“urs dominicaines. Notre nonne à nous est de l’Honduras et c’est une missionnaire. Elle pourrait en fait trouver refuge dans une congrégation mais préfère le terrain et reste avec nous. 

Nous nous sommes donc rendues à une école privée gérée par cette communauté et avons pu profiter d’une douche nécessaire. Ensuite la mère sup nous a reçues pour un petit-déjeuner. Pendant que nous mangions, elle nous a conté ses aventures en Europe. 

Le cloître 

Avant de nous mettre dehors poliment, notre sÅ“ur (de notre bus) a demandé s’il était possible de laver sa tenue. Il fût clair que en cas d’urgence, elle pouvait refaire une demande. Mais que vivre dans une ville dont les rues sont couvertes d’eau et de boue et dormir dans un bus ne paraissait pas d’une urgence absolue. Bravo la charité chrétienne. 

Pour signaler un danger, rien de mieux qu’ un cactus.. 

Nous sommes ensuite allée au marché, pour moins de 1€, on a acheté du savon et une corde à linge de 8m. Nous sommes ensuite rentrées faire notre lessive. 

 

Le gestionnaire de l’entreprise de transport est ensuite venu nous annoncer que toutes les routes pour entrer/sortir de la ville étaient coupées mais que la situation s’arrangeait légèrement. Que peut-être d’ici 2 jours… 
L’après-midi, j’ai appris quelques mots de français et d’anglais à 2 fillettes de notre bus. Je suis ensuite allée visiter le deuxième marché. Ouhaaaaaaaaa ! Du bonheur. Il est immense et c’est du grand n’importe quoi. 

 

Je suis tombée sur la partie poissonnerie. Du poisson et du poulpe, aucune réfrigération. Il fait très chaud, les mouches étaient hystériques. Le poisson est nettoyé sur place et tout est jeté par terre. Avec les pluies, les inondations, la boue il règne une odeur improbable. Il y a moins de chien que dans d’autres villes de mon périple mais la plupart n’ont presque plus de poil, ils sont gris foncé avec de ci de là, un reste capillaire. Je me demande (mais pas trop) si c’est une maladie.

  
Ça m’a pris la journée pour écrire la nouvelle du jour, j’ai eu plein de soucis technique. 
Au fait, mon prénom étant imprononçable pour les gens d’ici, je suis sur nommée Francesa (la française) par la communauté de mon bus. 

 

Il est maintenant 19h35 et il n’a pas plus de la journée ! Il se pourrait que l’on parte d’ici un jour… 

On a quand même de la chance, on est pas mal logé, on a même un point recharge

 

  
Mercredi 21h02

L’homme qui fait le service dans notre bus 5* a pris en main mon problème de billet, il a eu la compagnie en ligne et j’ai maintenant dates ouvertes sur le billet ! 

Une rumeur cours que l’on partirait dans 2 jours, dans ce cas, j’ai le temps d’aller au Galápagos ! 

Mercredi 19h35

On nous annonce un départ possible dans 2 jours. J’ai croisé un couple d’anglais qui ont quitté le navire hier, ils m’ont dit que dès que la pluie a repris, les places d’avion se sont arrachées et qu’ils n’ont rien trouvé avant vendredi, alors que dans la journée, il était possible de partir le soir même. 

Suite à la reprise de la dite pluie, mon carrefour s’est inondé et je n’ai plus accès à cette partie de la ville qui inclus le marché. 

Et les shaddocks pompent… 

   

Précédemment… 

Je devais partir lundi soir à 23h55 de Trujillo en bus, nous sommes finalement partis avec quasi 1h de retard, mais avec un trajet de plus de 18h, 1h de plus c’est un peu normal. 
Je me suis réveillée à 7h30, nous étions dans un bouchon causé par un débordement de rivière sur la route Panaméricaine depuis 4h du matin. 

 

Rapidement, les nouvelles incertaines sont arrivées : impossible de prévoir un retour à la normale. Les chauffeurs eux aussi étaient en attente de consignes, lesquelles ont variées dans la journée. Vers 16h30, on nous annonce que les chauffeurs ont pour consignes de patienter jusqu’à 3 jours sur place… Une partie des voyageurs (des touristes) a décidé de retourner à Chiclayo, la ville la plus proche, à une quarantaine de kilomètres. Il y avait pas mal de véhicules de toutes tailles à faire la navette ou à rebrousser chemin, ce ne fût pas difficile pour eux. 

 

2h plus tard, 18h30, heure d’arrivée prévue à Guayaquil, on nous annonces qu’on retourne à Chiclayo. Il nous a fallu 2h pour effectuer les 40kms. 

Le carrefour de ma cité 

 

On nous a nourri avec le déjeuner inclus dans le billet, lequel ne nous avait pas été servi faute de ravitaillement. On nous a permis de dormir dans le bus… 

Notre bus-hlm

 
J’ai un vol jeudi matin pour les Galápagos, aujourd’hui mercredi il est clair que je ne l’aurais pas. La route est bloquée au nord et au sud, nous sommes coincés. Je dois très tristement annuler mon billet. 

J’ai passé une bonne partie de la journée à essayer de joindre la compagnie aérienne pour savoir comment je peux gérer mon problème de billet. L’entreprise n’est pas joignable. Forcément, état d’urgence, routes bloquées, l’aviation a du boulot. Par contre, vu les tarifs, les vols ne sont accessibles qu’aux touristes occidentaux, ce qui est tout de même sacrément injuste. 
La journée il fait très chaud et avec toute l’eau au sol, il fait très humide. En fin de journée, il pleut… Ils ont passé la journée à pomper l’eau du carrefour de ma cité, vu la quantité d’eau qui tombe actuellement, je pense sérieusement surnommer l’équipe « les shaddocks »! 

Même à pied, ce n’est pas facile 

 

J’ai retrouvé une partie de l’équipe qui était partie plus tôt la veille, dégoûtée que finalement il suffisait de patienter. 

La vie s’organise dans le bus, on a une nonne pour les désespérés, j’apprends le français et l’anglais à une fillette de 10 ans. Nous avons trouvé une douche dans les locaux de l’entreprise de transport, on utilisait déjà le bloc sanitaire. Certains lavent leur linge. La vie s’organise dans le quartier. 

Mon quartier